dimanche 21 août 2016

Si j'étais... mais j'y étais

Harmonie du dîner sous le drap tendu.
Une kémia réinventée. Couleurs et saveurs.

La cuisine-refuge est une forge d'or. Sans
cesse, des mets nouveaux en sortent : saucisse

de taureau, côte de bœuf si tendre. Pommes frites
esseulées, un instant dédaignées, avant que les doigts

buissonniers se fassent pincettes. Le vin coule, aux
couleurs des peuples frères, trait d'union avec une

soirée lointaine que la tristesse écourta. Le repas est
une oasis au milieu de la haine biterroise. L'humanité

nous unit. Deux des trois hommes portent le même prénom,
ils parlent haut et fort mais ne sont rien sans ces dames

et le fils heureux. Bientôt la fraîcheur contraint au retour
dans le salon. Le poste est éteint, les Jeux Olympiques loin.

Les yeux, parfois se ferment, il est temps de partir. Doucement.
C.G.T. Si j'étais... Mais j'y étais.