Harmonie du dîner sous le drap tendu.
Une kémia réinventée. Couleurs et saveurs.
La cuisine-refuge est une forge d'or. Sans
cesse, des mets nouveaux en sortent : saucisse
de taureau, côte de bœuf si tendre. Pommes frites
esseulées, un instant dédaignées, avant que les doigts
buissonniers se fassent pincettes. Le vin coule, aux
couleurs des peuples frères, trait d'union avec une
soirée lointaine que la tristesse écourta. Le repas est
une oasis au milieu de la haine biterroise. L'humanité
nous unit. Deux des trois hommes portent le même prénom,
ils parlent haut et fort mais ne sont rien sans ces dames
et le fils heureux. Bientôt la fraîcheur contraint au retour
dans le salon. Le poste est éteint, les Jeux Olympiques loin.
Les yeux, parfois se ferment, il est temps de partir. Doucement.
C.G.T. Si j'étais... Mais j'y étais.