«Ham-bur-gue-sa», quatre syllabes dites
avec difficulté par un touriste égaré :
«Yo quiero, señora, una hamburguesa».
Le touriste n'existe pas, c'est moi qui l'invente
dans la voiture qui nous mène à Sant Tomàs.
Et nous rions tous trois de cette saynète
improvisée. Jamais, je ne me suis senti aussi français
qu'en caricaturant mes concitoyens,
car, sous l'accent et la pantomime,
la tiède humanité tremble et se cherche.
Viens, mon ami, mon frère, de Paris ou d'ailleurs,
et partageons une «ham-bur-gue-sa».