La marche est lente,
brève, mesurée. Une
heure, guère plus.
Les rues, désertes,
regorgent de voitures.
Comme un dimanche.
La chaussée crisse sous
le soulier et le sable
se dépose dans la rigole.
Seize heures approchent,
c'est le confinement.
Soudain, un bosquet d'arbres
suspend ma marche ralentie.
Rabougris, grêles, tordus
et poussiéreux, quelle
surprenante beauté. Silence.
Pas un oiseau. Inhospitalité
de la cité refermée.