Remisés, timides,
conservés pieusement,
pour plus tard,
pour le vrai printemps,
celui où l'on court et
s'étreint sous la tonnelle.
Mots d'amour terrés,
aux beaux jours hibernés,
dans le coton ou la sage
moleskine. Déjà si vieux
qu'on les croit d'autrefois
mais qui ont la fraîcheur
d'une cerise croquée et qui
coule entre des lèvres douces
et enfin rapprochées.