On l'appelait le fou chantant,
on le voyait courant, les yeux
écarquillés, égarant ses mots
et ses notes en route, puis,
le soir venu, on fredonnait
ses rengaines imperceptiblement,
détachant chacune des images brèves
de sa langue si pure. Or, à présent
sans les Barques, ni le Castillet
rosissant au matin, les doigts
cherchent ses textes et la mémoire
revient inexorablement à ses chansons.