Laisser la mer envahir
mes doigts et les gercer.
Écouter ton antre, oreille
collée, comme qui découvre
l'océan par l'artifice gris
d'une conque marine. Me taire,
te laisser chanter au monde la
magie des draps pur, le silence
de l'alcôve, pieusement refermée,
cependant que, non loin, l'eau
coule brûlante dans l'impatiente
vasque. Me reposer enfin, à ton
côté, les yeux grand ouverts, riant
des étoiles que ta voix a fait naître.