«Tu as les mains de ton oncle».
Mon grand-oncle adoré, poète et
céramiste. Aucun compliment
ne pouvait me faire plus plaisir.
Ces mains que l'on immortalise
dans le plâtre, à peine décédées,
ces mains que l'on tranche aux voleurs,
refuge de l'âme qui de l'individu passe
la frontière. Mains qui écrivent pour
les heures ou les siècles à venir, mains
caressantes qui enseignent le plaisir.
Mains qui guident les foules opprimées
et du moribond allègent la traversée. Vos mains
aussi, que je ne connais pas, et qui vers un autre,
se tendent tout à coup. Mains bénies. Pain de vie.