quelques photos qui le montraient au zoo.
Mine grave, yeux de braise, silence ponctué
de doigts interrogateurs. Alors j'ai fermé
les yeux et j'ai fait miens les clichés.
J'ai retrouvé sa voix, à trois cents kilomètres
de moi, je me la suis réinventée, riche de la vision
des loups, des singes et des grands fauves. Dans
la poussette, les peluches souriaient paisiblement,
en devenant les simples images d'un monde que mon enfant,
Martí, découvrait, un dimanche de décembre bientôt passé.