à Lionel, phoète.
Au terme de la course, est le café
au soleil, la halte nécessaire, le bock
glacé dans le cliquetis des dominos.
Et à l'intérieur, le client harassé
d'attendre et qui part au moment même
où, par une autre porte, les amis entrent,
porteurs des dernières nouvelles du quartier.
Nulle télévision ; le fil pend inerte de la radio,
oubliée dans un coin. Les verres à pied sont petits
et clairs. Le rubis du rosé lutte entre leurs parois
pour sortir au plus vite. Les habitués sont plus rapides
et déjà s'essuient les lèvres après avoir claqué vivement
de la langue. Cinq heures approchent, l'heure où, non loin
sécheront les lettres de sang sur le papier rayé au crayon,
les enfants sortent de l'école et la course, soudain, reprend.