Le souffle s'en est allé, sang glacé.
De lui ne restent que trois photos,
et un sourire forcé.
Le siècle s'est coupé en deux pour lui
faire répit. Et plus sûrs que papier plié
sur l'onde, ses mots à moi sont parvenus.
Sensualité inouïe du geste retenu après
l'étreinte. Une langue autre, adoptée
comme une peau seconde pour mieux glisser
dans l'eau, en brassées voluptueuses.
Suffit-il de les proférer pour faire
corps et cœur avec ce passant des âmes ?