De Polichinelle, je refuse
le faste et les froufrous,
le secret que je veux est
en creux ombreux. De l'oreille
que l'on mordille à la commissure
que l'on clôt de la langue effilée.
Le secret est chaleur au creux de la
poitrine, en bouffées délicieuses.
Il n'a pas d'âge mais gagne à vieillir.
On le croît disparu alors qu'il couve
sous la braise. Il a sa langue et toutes
ses inflexions. Ravissement des yeux qui
clignent dans l'absence. Malgré elle, grâce
à elle. Un mot suffit, anodin, et le cou bat
un peu plus vite, à l'unisson de qui semble
si loin. Secret sucré, secret salé, secret
iodé. La mer dans tes yeux qui se mouillent.