Du bois clair et des courbes,
des marches larges et douces.
Nulle trace de pas ni de main.
L'amphithéâtre ignore la nuit,
les étoiles et le vent froid.
Le ciel pèse comme une soucoupe
stagnante, grise, cuirassée. Nul
bruit ne filtrera qui pourrait
parasiter la voix de l'oratrice.
Sur la scène de ce curieux théâtre,
un écran, lui aussi muet. Le temps
ne semble pas avoir de prise...
Et pourtant. Au dehors, ce sont les
ultimes préparatifs. Chrysalide d'un
jour, une société mue et son discours
se façonne sur l'écran blanc des nuits
de silence et de veille. Nul artifice.
Un souffle, une démarche : la vie...