oublier les heures et tourner,
ton odeur dans la mienne.
Laisser les morceaux lents
glisser l'un sur l'autre,
suivre la ligne de basse,
comme ma main droite glisse
dans ton dos. Laisser la soif
nous tenailler. Résister.
Puis partager un Martini rosé,
on the rocks, barré d'une olive.
Feindre de se découvrir pour
la première fois, au bar sous
la lumière crue et froide.
Milieu des années quatre-
vingt dix, un poète déclamant
entre nous. Puis aller sur le
Dance Floor et s'étreindre,
sans hâte. La nuit avait quatre
yeux, elle en aura mille désormais.
Et l'aube peut bien attendre.