Comme pétrifiés par le plaisir
qui s'annonce et te renverse,
tes genoux ne courent pas.
Ils ne s'écorchent plus comme
quand tu jouais sur le terrain
de craie sèche du 4ème Zouave.
Ils sont doux et lisses. Pleins
d'un nectar qui jamais ne dit
son nom mais chante l'après-midi
quand le soleil décroît. Tes jambes
alors sont pirogues et le fleuve
jaunit. Que viennent les haleurs
et qu'ils prennent un ferme appui
sur tes genoux mes amants. La mer,
dès lors, ne sera plus loin.