jeudi 5 décembre 2019

Mon coquelicot

De ta tige gracile, si pâle,
tu frôles l'acier doux des voies
que tu caresses avec nonchalance.

Mais que passe un express et tu te 
couches, la joue contre le ballast
que tu éclabousses de ton sang clair.

Fleur libre mais enchaînée aux deux rails
et aux traverses de béton. Tige souple
et robuste qui jamais ne se rompt 

ni même se plie. Mon coquelicot ferré,
tu es pareil à mon amour funambule entre
le cuivre des cymbales et la vitre du lycée.