Cette voyelle qu'ignorent le catalan et le castillan
et que moi, homme du midi, je ne prononce pas comme
je le devrais...si à la langue d’oïl je m'asservissais.
Ce souffle de vie et de doute, cette merveilleuse
hésitation où je sens toute ton âme et le soir qui,
peu à peu, se fait, sur la récente cité.
Une interjection qui interjette si peu mais dit tant,
sous entend, appelle à l'amour et à la déraison.
Tes lèvres s'entrouvrent et ma langue piaffe pour
te tirer les vers du nez, d'un interminable baiser.
Que la vie nous offre encore, pendant des décennies,
tes «euh», comme un hommage à son souffle animé.