Qu'elle est belle, ta fatigue,
ta fatigue confiée, le soir,
quand les oiseaux se posent...
La lumière décroît sur la terrasse,
on allume les becs de gaz. Le thé
fume et s'obscurcit au fond de
tasses incertaines. Ton visage est
pâle, tes yeux si beaux appellent
le silence ou la pulpe d'un doigt.
Tu me parles. Lentement. Et le jour
se dévide, de rencontres et de coûts.
J'entends, au loin, le claquement
des tables que l'on plie et des chaises
que l'on range. Il est temps de rentrer.
Tous deux. Et la nuit de convoquer mes contes.