Le jeu commence, les cartes sont neuves.
Nul chiffre, nulle figure ; des clichés.
Comme une invite, la mer lèche le sable
et les pieds de la voyageuse qui la longe
derrière la fenêtre embrumée de l'express.
Écume séculaire, ingravide, et qui invite
les mains à la cueillir comme le saunier
recueille le sel à la surface du marais.
Le sable est sombre et pourtant le soir
atlantique est encore loin, comme si
l'invite écrivait par avance la course de
l'humaine existence dans les pas des amants.