Bleuté, sous ton poignet,
en fines lignes qui se perdent
dans la paume, le foulard vit.
Nul ne le voit mais mon pouce
le sent quand il s'abandonne
à la rêverie et au cuivre des
samovars. Douceur du soir tiède,
envies de thé brûlant et de douceurs.
Le pouce a mille yeux et le foulard
est aveugle. Se peut-il qu'il découvre
un jour les merveilles de la vie et les
couleurs chamarrées de l'occident en feu ?