Dans un quartier oublié de Dieu,
au Diable Vauvert, l'étroit Saxo
fait encoignure. Les tables claires
sont de formica et les chaises dépareillées
assurent une assise confortable. Pourtant
nul ne s'y hasarde. On se presse autour du
comptoir que surveille la maîtresse des lieux,
gironde et courtoise. Le café, banni, est réservé
aux rares égarés. On boit des alcools forts ou
de la bière mousseuse. Je m'y tiens reculé, les yeux
sur cette société en petit qui se désagrège au seul mot
de pétanque. Alors les piliers fuient et le cuivre rutile.