Que douce est la fatigue
qui me saisit, tout cru,
au milieu de la nuit.
Ma tête bourdonne et mes yeux
pèsent de ne pouvoir se fermer.
Je tourne et m'assieds, heureux.
Heureux de ces soucis minimes,
en prise avec la terre et le roulis
des rares automobiles. Un vent coulis
caresse mon dos et m'invite à écrire,
ce que je fais, émerveillé par ces heures
qui me sont encore prêtées, pour quelque temps.