Sans un toit de maison, ni une colline,
minutieusement circonscrit par le cadre
de la fenêtre au réveil,
le ciel ne bouge pas, contrastant avec
la rumeur lointaine des orages déjà là.
Équilibre rare de grisaille et de lueur,
il me tire de la noirceur d'un cauchemar
de tombe et suspend mon regard ; la faim,
la soif peuvent attendre, je suis riche
de ce don unique, refusé à tant qui ne sont
plus, ravis par la mort ou la démence sourde.
Je suis maître du monde, d'un monde d'un mètre
sur un mètre et demi. Bien sûr, je me lèverai,
bien sûr je ferai à mes enfants l'honneur du
déjeuner chaud, mais mon guide sera ton ciel.