Laisse aller ton cœur vif, sa chamade dressée,
du vers que l'on dit libre, oublie la liberté,
réponds à l'injonction, à la subtile drogue,
des marrons désirés, choisis la verte bogue,
oublie le vieux couplet et la stophe assassine,
le distique t'attend, sa musique est divine
et pour quelques euros, il est des cahiers vierges
que l'on dit de musique, rayés de dix portées
où tu pourras écrire, le peu d'ans qu'il te reste,
pour que du vers libre, tu refuses la geste,
la libation facile ou le charme désuet.
et pour encor danser, choisis le menuet
des syllabes comptées, des rimes en miroir ;
si sûre est la défaite, si belle est la victoire.