Le vent, glacé, a effleuré le sable,
l'a bousculé, l'a soulevé, le mêlant
à l'eau saumâtre des marées d'automne.
Puis la nuit est tombée, de bronze et
de jais, avec son silence de plomb.
Au réveil, la dune avait cessé son
charroi. Sa croûte dentelée s'était
découpée en pages mille, à la façon
d'un vieux dictionnaire où, atlantique,
je me décidai à apprendre à parler la
langue des océans, de cabotage en
navigation hauturière. Pour toi.