mardi 19 novembre 2019

Dévorée

La flamme te dévore,
puissante, insoupçonnée.
L'absence n'y peut rien
ni la brume soudaine.

Le voyageur t'obsède
et tu revis la lave
de ton corps échappée.
La chambre chamboulée,

sa barbe barbouillée,
la danse spasmodique.
Ton visage pâlit
en préraphaélite.

La nuit, les draps sont froids
et tu attends sa voix
qui, tantôt t'assoupit
tantôt nourrit ta flamme.

En rêve, le tarmac t'appelle
et son bel oiseau blanc.
Le feu qui te dévore
est ton nouvel amant.