dimanche 24 novembre 2019

Mes grands

Ils sont quatre. Forts et aimants,
pudiques et enjoués. Si profonds.
Ils ne se donnent pas de chef mais
leur capitaine donne le ton et sait

me rappeler à la raison quand, d'eux,
parfois je semble m'éloigner. Une fin
de novembre de la fin de la deuxième
dizaine du siècle anciennement nouveau,

ils m'ont fait le plus précieux des cadeaux.
Ils ont pris les rennes du ménage, sorti
poêlons et marmites, pour animer la fête
et convoquer mes amis. Heures longues et

trop brèves, mes pleurs cachés à leur vue.
Des étreintes pudiques et longues. Des mots
justes, au petit matin partagés.

Ils sont la joie de mes jours et ma fierté aussi.
Longtemps je leur ai enseigné quelques tours
de ma vie. Depuis longtemps, ce sont eux qui
m'apprennent à être meilleur homme.

Merveilleuse fratrie, merveilleuse famille, avec
leurs cousins, leur oncle, notre maman et leur
grand-mère. Une vie en une poignée d'heures et
des promesses de café, jusqu'à la fin des temps.