J'ai ce goût sur la langue
quand je ferme les yeux.
Il m'envahit la bouche,
entravant mon sommeil.
Un goût d'ombre et de mousse,
de vive intimité.
Une anfractuosité,
tiédie jusqu'à fort tard
et qui guide ma plume
quand je me lève enfin,
les yeux ensommeillés,
la bouche désertée.
Je rêve d'un café
et de son formica
où ton simple regard
me le restituerait.