Eau vive et glacée,
cueillie dans un
chenal de métal
en haute vallée de
Cerdagne. La main
tremble et les flacons
peinent à s'emplir. Un,
deux, trois qui se réchauffent,
serrés, au creux du sac.
La main, longtemps, portera
les stigmates du gel et ce n'est
qu'un jour plus tard que la soif
s'y étanchera, lentement, comme
on voit naître le sacré au cœur
âpre des orties blanches apaisées.