Les cygnes nagent lentement
sur le miroir de jais, glacé,
étrangers à la foule qui se presse
au bord du canal endigué. Nage sans
remous ni brusque changement de cap
et dont le sens disparaît aux yeux
de l'observateur pressé. Pourquoi
pensé-je soudain à tes lèvres sous
mes doigts avant l'incarnat, devant
la glace. Lente danse sans objet,
sinon celui d'un hommage fugace,
de soie, à ton ineffable beauté.