Le sable humide et froid se ride
à l'approche du rivage. Écume
fuyante qui appelle la main et
le pied fureteurs. Terre et mer
s'unissent, exigeant notre assise,
tous les deux, quand le soleil
s'y couche, y glissant ses longs
cils. Douceur de nos pieds qui se
frôlent et écrivent dans le sable
la proche nostalgie de la lumière
complice. Rides, ridules, rives,
rivages : le monde vit par nos bouches.