à la mémoire de F.
Une poupée au vernis terne
et aux yeux inexpressifs.
Une poupée boudinée dans
des habits d'un autre âge.
Une poupée couverte de sang
séché, de sang noirci.
Une poupée silencieuse sur
un piano au couvercle fermé.
Une poupée qui crie l'absence
d'une petite fille au regard
de jais et de mercure, courant
vers l'eau vive en riant.
Une poupée mille fois vue et qui,
à chaque fois, pleure ma disparue.