et inquiète. Complexes.
Nuits de métal lourd,
qui collent aux doigts
comme pétrole de Kippour
et me rejettent d'un coup,
le cœur sec, à sept heures
en direction du lycée.
Jours stériles sans autres
mots que ceux reçus, que
ceux appris et, patiemment
reproduits. Nul rêve. Néant
sourd que ne trouble jamais
la voix grave de Macha, bouée
lente des insomniaques confiants.
Mes nuits sans Macha sont celles
d'une attente, celles de plages
blanches au couchant, désertes
et que j'aurais aimé peupler.
D'un sourire, d'une écoute,
d'une parole partagée.
Peu à peu, puis soudain, elles
se fendilleront, l'insomnie,
enfin, me gagnera et, faute
d'écouter Macha Béranger, je me
mettrai à écrire pour toucher du
doigt le gras tendre de sa voix.