Aime, aime, aime,
comme la vague
lèche le rivage,
comme la salive
de l'aimée bat
contre les lèvres
de l'amant, ne cherche
pas les mots, les mots
puent la sale mort,
retrouve le ressac
ancestral, la cadence
du nageur qui tranche
l'onde étale de ses bras
engourdis et se relâche
enfin. Oublie le monde
et ses pompes. Sois pompe
toi-même. Aspirante puis
refoulante. Ventricule,
oreillette, laisse pulser ton
cœur. L'âme est à portée
de ses seins.