L'envie m'est venu de t'écrire un poème en acrostiches,
comme quand nous étions adolescents et jurions à l'autre
un amour éternel. Les majuscules posées, on se creusait
la tête et on finissait par tracer dans le sable des adjectifs
de cuivre, creux et rutilants. Je ne sais plus, ou n'ose pas,
alors je te glisse cette pauvre circonlocution en prenant
toutefois un solennel engagement : les acrostiches, c'est sur
ton dos tiède que mon doigt te les écrira, une nuit de cet été.