Il est un immeuble clair
aux faux airs de maison.
Nulle sonnette ni tableau
d'occupants pour espérer
un jour y accéder. On attend
son hôte à grand cri appelé
avant d'entreprendre de l'escalier
l'ascension escarpée. Que passent
leur chemin les séducteurs pressés.
Ici on n'accueille bien que les vrais enjoués.
Amis de cœur et d'esprit ou voyageurs
en partance. C'est un port sec que cet immeuble
où une fois j'allai. Le café était fort tiré
de l'italienne toujours placée en haut
à gauche des plaques vernissées.
Rétive à l'importun qui tourne en bas
puis part, la poignée de l'immeuble glisse
à la descente aux lèvres de la nuit.
On promet d'y retourner, on n'y revient jamais
car l'immeuble est unique, jamais renouvelé.