lundi 27 avril 2015

Une pincée

Une pincée minutieusement disposée
et le voyage immobile commence.

Photographes sur le quai, fumée des
express. On part pour Istamboul sans

quitter le sofa. Les langues se délient,
le sommeil tarde à bord. Les lampes

des pullmans brûlent toute la nuit.
C'est le voyage à Cythère pour le prix

d'un billet de carton gris. Que passe
le marchand de sable et qu'il déverse

ses poignées de silice moulue. Le silence
se fait. Pensées. Au creux de la pincée.