Le manque de toi est un ferment,
ton absence une raison de naître.
ton absence une raison de naître.
Tu as commencé à me manquer,
Il y a longtemps. Je ne te connaissais pas
Il y a longtemps. Je ne te connaissais pas
mais toi tu existais et moi, sans toi,
je glissais mes pas dans l'étroite cité.
je glissais mes pas dans l'étroite cité.
Le manque de toi me tient éveillé
et je t'invente. En retenant le trait.
et je t'invente. En retenant le trait.
Nulle divagation. Le juste parti-pris
des choses, de tes choses. De ton
des choses, de tes choses. De ton
avoir lieu. La cafetière serrée et froide,
tel livre corné que je ne citerai pas
tel livre corné que je ne citerai pas
car il ne m'appartient pas et nourrit
tes pensées, tes doutes, tes certitudes.
tes pensées, tes doutes, tes certitudes.
Un lutrin petit et un vaste pupitre.
Un livre ancien, une partition aérée.
Un livre ancien, une partition aérée.
La certitude d'être au monde un invité,
ton invité, qui te glisse des mots :
ton invité, qui te glisse des mots :
«alanguie». Comme hier dans la pénombre,
comme demain dans la divine cité.
comme demain dans la divine cité.
Me tairai-je un jour ? Bien sûr je me tairai.
La vie m'est seulement prêtée mais
La vie m'est seulement prêtée mais
je souris à ses jours qui me font te connaître
et donnent à mes heures un parfum d'absolu.
et donnent à mes heures un parfum d'absolu.