La distance n'y peut rien,
j'ai rêvé d'un rendez-vous
avec toi, sur la moleskine
usée d'un petit estaminet.
On y prendrait des boissons
oubliées. Pour toi, un mandarin
citron, pour moi un bicon bière.
Nous nous aimerions sans jamais
nous toucher. Fulgurance des mots
partagés, appel de la baraque à frites
non loi qui nous régalerait de pommes
brûlantes et de fricadelles écœurantes.
Le monde alentour nous oublierait et nous,
nous le croquerions, sans distance, ni moquerie,
humbles temoins d'un temps et d'un lieu partage.
J'ai rêvé d'un rendez-vous... et déjà tu me lis.