Parler et penser, parler est pensée.
J'avais laissé Deleuze au bord du chemin
il y a bien longtemps, sans qu'il ne me manquât.
Une amie m'invite à m'en rapprocher et je pars à
cloche-pied dans son vocabulaire. De la terre au
ciel, ou, à rebours,du dehors au dedans.
Dehors et délire. Dehors et désir. Le dehors, pour
Deleuze, occupe le cerveau sans qu'il n'en puisse
jamais sortir et le délire, forme extrême, convoque
les mondes extérieurs pour mieux les enfermer. Je ne sais
si je délire. Je délire et divague, longeant le crépi
tiède du dimanche pour intérioriser le dehors à ton image.