Non pas un comptoir quelconque
mais le comptoir. Le comptoir
d'un bar ami. Timon de cargo
plaqué d'acajou sombre.
Je l'ai vécu, je le revois
à présent. Moments fugaces
où se tiennent Sophie et
Stéphane. Discrets, présents,
chaleureux, discrètement
enflammés. Tout à mes poèmes,
debout contre la porte de verre,
je ne les voyais pas, pas assez
du moins et voici que cinq jours
plus tard ils ne cessent d'occuper
mon esprit. Sagement. Avec élégance.
À leur façon.