jeudi 16 avril 2015

Pluie

Au réveil, d'abord éparses,
des gouttes lourdes et tièdes.
Paupières closes tu rêves, en proie
à la soudaine et légère fraîcheur.
Les gouttes s'écrasent sur tes lèvres
et s'éparpillent, se mêlant à ta salive
que je ne connais pas. Le ciel est gris,
le soleil cet absent au grand cœur tiédit
les traces de l'onde. Houle atlantique ou
grain méditerranéen. Que reste-t-il du souvenir
des vagues qui effrayèrent le pêcheur ?
Ta bouche s'éveille et tète le relief. Tu vas
té réveiller et je disparaîtrai pour m'en aller
marcher sur les toits roses dont tu t'es fait
palette.