Les gestes murmurés
franchissent la distance
que le sommeil impose
au sein des terres sombres.
Au creux de ton oreille,
ma main sait déposer
ses frôlements de doigts
qui dessinent ton cou.
Naissance des cheveux...
Puis vient le long du dos,
la clarté de sa peau
que jamais tu ne vis.
Après les doigts, les lèvres
qui susurrent des mots.
Des gestes en voyelles
et des consonnes ivres.
Le plaisir te saisit,
venu des profondeurs
d'un temps immémorial
qui n'a cessé de battre.
La paix enfin revient,
tu reviens au sommeil.
En toi, se sont gravés
les gestes murmurés.