Tu as oublié, comme un sceau de feu,
ton image imprimée sur mes yeux,
et un bout de ciel languit les morceaux
de toi que tu as parsemés sur la plaine.
L’esprit allume des parfums parmi les coins
invisibles qui languissent tes pas
et tu raccourcis tous les vides que tu as emportés
derrière le soir flamboyant qui s’est tu.
Le silence se respire dans le repos
d’un rai de lumière qui se cache parmi les nuages,
et tu prends le nom de chaque chose vue,
jusqu’à en faire la proie aimable de mes jours.
Et tandis que l’air peint encore le sourd
battement lointain qui emplissait ton souffle,
je me demande où s’en vont les choses vues,
quand tu me noies de lumière avec ces yeux.
Lluís Bosch, traduit du catalan
par Michel Bourret Guasteví