Tous ces arbres qui bordent la rivière.
Toute cette eau qui défile interminable.
Et cette pluie qui prend terre sans pause.
Toute cette eau qui défile interminable.
Et cette pluie qui prend terre sans pause.
Tout ce temps que j'ai marché sans m'arrêter.
Ces petits trous que j'ai fendus peu à peu sur le sable,
le sable trempé sur lequel j'ai gravé ces lignes
faites de points déconnectés mais inséparables,
traits sinueux tels des profils de silhouettes
que seul le temps saura comprendre entièrement
quand, avec patience,
cette pluie fine tenace et aimable
fera comme il faut quand il faut et où il faut
le travail propre.
Esteve Miralles, traduit du catalan
par Michel Bourret Guasteví.
par Michel Bourret Guasteví.