Étendue dans l’ombre épaisse de la nuit
l’aveuglante vision d’un corps
traversait les coins inexplorés
de nuages dessinés avec de la poussière de marbre.
Entourée par l’air qui t’endort,
tu réveillais l’impulsion lointaine d’un corps,
pour te faire lumière au rythme de son nom.
Tu savourais la chaleur sur la peau
et le parfum des cheveux abandonnés
que convoitait la saveur charnue des lèvres.
Quand tu revenais au vide des absences,
la nuit pleuvait des cristaux parfumés
avec un goût de pleine lune.
Liés au ciel immense, nous nous demandions
si nous avions outrepassé nos limites.
Lluís Bosch, traduit du catalan
par Michel Bourret Guasteví