vendredi 10 mars 2017

Derrière la vitre

Fenêtres aveugles dans ce long
immeuble de brique et de panneaux
bistres. Reflets immobiles d'un

matin d'hiver finissant. Le nez au 
carreau dans son pyjama rouge, un
enfant tout jeune joue de ses mains

ouvertes avec la fraîcheur de la vitre.
Il s'invente la buée sur laquelle,
plus grand, il tracera des mots

d'amour impérissable. Je le fixe
du regard. Ses lèvres bougent.
Chante-t-il, parle-t-il ? En lui,

le monde vit.