De fleurs et de senteurs.
Jaillissement de la sève.
On range les vieux habits,
jusqu'à en faire craquer
les armoires normandes.
Et tant pis si la peau se
couvre de frissons, c'est
léger qu'on ira dans les
champs, les cuisses nues dans
des bottes trop amples parmi
les hautes herbes en quête
de fleurs rares. D'or et de
pervenche, on en portera la
tige à la bouche. Foin du
tabac qui pue ; du monde neuf
on veut les parfums. Les lieux
clos s'ouvriront, on laissera
les clés des voitures au vestiaire
et vous verrez, ma mie, que l'urgence
est la clé d'un printemps réussi.