mardi 14 mars 2017

Margelone

Un projet déjà vieux, entre
mon ami L.I., phoète, et moi : 
gagner le sud,

sans trop, passer trois
jours à Barcelone, refaire
le coup de Gruissan, en

inversant la vapeur. À Gruissan,
la photo commandait, je m'y logeais
étroitement avec délice. À Barcelone,

ce sera une autre limonade. Le verbe
y régnera en maître, en catalan et en
français. Le Canon suivra. Enfin...

Connaissant son oiseau de maître, je
sais déjà qu'il me peinturlurera le
style, on n'est pas phoète pour rien.

Le cadre est déjà posé, dont on me dit
spécialiste. Indélimité, mouvant, multiple :
les marges de la ville. De Trinitat Vella

à Hostafrancs. De Canyelles à Bellvitge.
Le titre en est déjà choisi, «Margelone».
Et c'est là qu'intervient M.F. En quelques

mots, elle m'a percé à cœur, saisissant le
sens secret de cette marge, «alone». Écho
de Springsteen, adoré du phoète, et de mon

enfance, dans l'une de ces cités en marge,
quoiqu'au cœur de la ville. Nous lui dédierons
le livre, n'est-ce pas Lio, mon ami pour la vie ?