Une amie est en pleurs,
son neveu de dix-huit ans
s'est tué en moto.
son neveu de dix-huit ans
s'est tué en moto.
Que la syntaxe est cruelle...
Il ne s'est pas tué. Il est mort.
Son père a perdu la raison.
Comment peut-on demeurer sain
d'esprit quand la chair de sa
chair, le rire, la joie, la voix,
se sont éteints à jamais ?
Une plaque de marbre. Des fleurs
qui faneront. Et après ?
qui faneront. Et après ?
Chaque minute est pire que les
flammes de l'enfer. La culpabilité.
Et cette question, lancinante :
Et cette question, lancinante :
pourquoi demeuré-je en vie,
alors que ses yeux, son rire,
sa morgue, ses cris, ont cessé.
Non, je ne peux pas croire en ce Dieu
qui laisse une mère et un père dans
un tourment pire que les flammes de l'enfer.