mercredi 6 mai 2020

À tant regarder

À tant regarder le ciel, 
bleu vif, sans un nuage,
j'ai senti la nostalgie

de la mer, des criques
fraîches de mon île,
inaccessibles à qui

n'a pas chaussé d'humbles
sandales ni marché sous le
soleil déjà haut de mai.

Là, entre la terre rouge
et le sable blanc, comme
de farine, le temps marque

une pause lente. L'esprit
harassé par la marche et
le lever tôt, fait la planche.

Les paupières, si longtemps closes,
s'entrouvrent et l'on quitte l'eau 
calme pour le ciel des mouettes.